Voilà le texte (Non publié)

Proposé

Soumis par Membre 6 le 27-avr-2017

étant donné que le lien vous amène à Facebook et je n'ai pas l'intention quand même de vous amener la bas, je vous le copie, car l'article Mediapart est très bien.

Le Voilà :

Ni Macron, Ni Le Pen

Depuis hier soir, j’entends qu’il faut aller voter Macron au deuxième tour, qu’il faut faire barrage au FN. N’ayant voté pour aucun des 4 premiers candidats au premier tour, je ne peux me résoudre à donner ma voix au candidat d’En Marche, et ce malgré la dangerosité que représente son adversaire.
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Depuis hier soir, j’entends qu’il faut aller voter Macron au deuxième tour, qu’il faut faire barrage au FN. N’ayant voté pour aucun des 4 premiers candidats au premier tour, je ne peux me résoudre à donner ma voix au candidat d’En Marche, et ce, malgré la dangerosité que représente son adversaire.

D’ailleurs tous ces appels me laissent indifférente. J’aimerai bien leur demander à ces démocrates, où est-ce qu’ils étaient  au mois de mars, quand nous étions à peine plus de 1000 manifestants sous la pluie à demander le retrait de Fillon et Le Pen, place de la République,  à Paris.

Où étaient-ils également ces démocrates quand il s’agissait de contrer au quotidien les idées rances du FN ? Quand il s’agissait de défendre le droit des réfugiés, le droit à l’habitat digne pour tous, dénoncer  le racisme, lors des maraudes, lorsque des associations sans aucuns moyens continuaient de se battre malgré les obstacles et l’indifférence rencontrés?

Je ne voterai pas Macron, parce que je refuse de porter au pouvoir le résultat de la passivité citoyenne française. Non merci le Front Républicain. Mon vote sera  blanc au second tour. Par refus de cette mascarade que l’on nous impose. De cette inertie citoyenne qui me rend terriblement en colère aujourd’hui.

Nous en sommes arrivés à un point où pratiquement 15 millions de français ont fait le choix de voter pour François Fillon et Marine Le Pen au premier tour de l’élection, et ce malgré toutes les affaires, malgré toutes les horreurs débitées, toute la haine vomie à l’encontre des assistés, vous savez, ceux qui frôlent l’indécence lorsqu’ils demandent une réévaluation du SMIC lors de mouvement sociaux.

Je ne voterai pas non plus Macron, malgré les nombreux appels culpabilisants, ceux qui veulent et me rendront responsables en cas de victoire Frontiste. Mais alors, vous les démocrates, où-étiez-vous toutes ces années, quand sur le terrain nous avions besoin d’aide, quand tous nos appels sont restés sans retour ?

Je ne voterai pas Macron parce que le capitalisme sauvage et l’affaiblissement du pauvre ne font pas partie de mes convictions profondes. Je ne voterai pas Macron, parce que je refuse de glorifier le travail, je refuse une société qui nous offre comme simple modèle d’épanouissement le travail, sans prendre en compte la souffrance physique et morale que cette activité peut exercer chez nombre d’entre nous.

Je ne voterai pas Macron parce que c’est aussi ouvrir les portes du pouvoir à des multinationales comme Nestlé, qui vendent du cancer en boîte à des millions de consommateurs, qui paupérisent leurs salariés et détruisent notre planète.

Malgré toute l’aversion que j’ai pour le FN, je n’irai pas voter contre. Marre de subir des politiques qui nous mènent  vers l’austérité. Marre de ces politiques répressives à l’encontre des sans-dents. Marre de voir les 1% les plus riches s’engraisser toujours plus quand des gens meurent encore de froid, marre de devoir faire encore plus d’efforts quand je vois nos politiques se goinfrer d’argent public.

Marre de ce misérabilisme, de ce populisme, de ce défaitisme, de cette facilité que nous avons de nous accuser mutuellement, lorsque nous continuons de porter au pouvoir les vrais coupables, lorsque nous continuons de consommer de la plus mauvaise des façons.

Nous devrions être dans la rue à cet instant présent. Mais rien ne se passe.  Marine affronte Emmanuel. Les sondeurs se félicitent. Ils avaient vu juste. Et voilà que l’on me dit que je suis inconsciente de ne pas voter au deuxième tour.

A la différence de 2002, nous étions tous prévenu du danger FN, mais rien n’a été fait pour le contrer.

 

Parce que la démocratie ne se vit pas seulement une fois tous les 5 ans dans l’isoloir, parce qu’elle se vit au quotidien, qu’elle demande à chacun d’entre nous d’être vigilant, de se soulever dès que nécessaire, de s’insurger face à l’inacceptable, de ne jamais se résigner. La démocratie, pour qu’elle vive et qu’elle soit riche, pour qu’elle offre à chacun l’égalité des chances, ne doit pas se vivre dans l’urgence.

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Tous les commentaires

Vaut-il mieux être noyé ou pendu ?

Le 7 mai, j'irai à la pêche en essayant de conserver un peu de sérénité.

L'injonction de voter macron par les médias à la botte de l'oligarchie malfaisante, celle qui creuse les inégalités et fait du gras sur la détresse sociale, est particulièrement significative et totalement suspecte, et leur enthousiasme à encenser la candidate haineuse est un plus grand désastre encore.

Une victoire frontiste ou la victoire des banquiers, ce sont les deux faces d'un même pire !

Alors, que choisissons nous, noyé ou pendu ?


Expire le: 26 04 2018