Mineurs isolés (Non publié)

Proposé

Soumis par Membre 6 le 9-mai-2017

Bonjour à tous,

Je fais partie depuis pas très longtemps d'un collectif qui s'occupe d'héberger des mineurs isolés, alors, même avec nos meilleures volontés on manque souvent de place pour les héberger tous; l'autre jour lors de notre pic-nic on nous a demandé d'élargir le cercle via nos relations les plus proches, c'est pourquoi je m'adresse à vous.

Je vous met un texte pour mieux expliquer, merci à tous :

Qui sont ces jeunes à la rue?

 

Ce sont des  Mineurs isolés étrangers (MIE) déboutés,  exclus des dispositifs de protection de l’enfance en danger car considérés comme majeurs sans que leur minorité n’ait pourtant été formellement contestée ni leur majorité formellement avérée.

Dans de telles circonstances, ces jeunes, considérés comme majeurs par les services départementaux de protection de l’enfance continueront à être considérés comme mineurs lors d’autres démarches de leur vie civile. ils n’ont de fait pas accès aux logements, à l’école etc, mais pas non plus au travail, aux hébergements pour adultes etc… seul le numéro d’urgence 115 peut leur offrir très ponctuellement une solution.

 

Ce sont en grande majorité, des garçons, agés de 14 à 17 ans, en France, ils viennent le plus souvent d’Afrique de l’ouest et Afrique centrale ( Mali, Cameroun, Guinée conakry, Côte d’ivoire, Tchad…) mais aussi du Bangladesh, d’Afghanistan, d’Erythrée etc… Ils fuient des conflits locaux, la misère ou la maltraitance, certains ont de la famille dans le pays d’origine, d’autres sont orphelins, ou le sont parfois devenus sur le chemin.

 

lls ont tous fait un très long et difficile voyage, quand ils arrivent à Nantes ils sont souvent parti depuis  6 à 18 mois  …

 

le temps du recours juridique pour faire reconnaître leur majorité est de 3 mois à 1 an, pendant lesquels ils ne sont pas pris en charge … c’est là que le collectif des hébergeurs solidaires est utile.

 

le collectif des hébergeurs solidaires

 

Il c’est monté à l’initiative de citoyens qui ont répondu aux appels à l’aide du collectif de soutien aux mineurs isolés, qui regroupe les différentes associations qui interviennent sur cette problématique (Cimade, Gasprom, LDH ...) . Par leur accompagnement administratif en particulier, ces structures identifient les jeunes déboutés à la rue. Quelques personnes ont répondus individuellement à ces besoins d’hébergement, puis se sont croisés lorsqu’un jeune passait de chez l’un à l’autre, très vite est venu l’idée de partager leurs expériences et questionnements lors de réunions et dans un groupe facebook fermé, et de mettre en place un tableau de disponibilité à faire circuler pour convaincre de nouveaux hébergeurs, avec l’objectif de ne laisser aucun jeune à la rue la nuit.

 

Le collectif des hébergeurs solidaires n’est donc composé que de citoyens volontaires et bénévoles qui proposent de partager leurs expériences pour soutenir toutes les nouvelles personnes qui souhaiteraient se lancer dans cette aventure humaine assez unique. De fait, nous organisons aussi logistiquement le placement des jeunes dans les foyers volontaires.

 

Comment heberger

 

Il n’y a pas de “petits” hébergements, une nuit est déjà utile, une semaine,un vrai répit pour les jeunes, le long terme un engagement inestimable.

Nous avons des besoins en urgence, quand on découvre un nouveau jeune à la rue, mais nous avons aussi besoin de solution plus pérennes puisque leur situation est le plus souvent bloquée pendant de longs mois.

 

Certains s’organisent à 4 familles pour héberger un jeune une semaine par mois et qu’il ne soit jamais à la rue; d’autres offrent un toit un ou deux jours fixes par semaine, ou certains week end pour pouvoir partager du temps avec les jeunes; Certaines familles s’engagent à quasiment plein temps, mais gèrent avec leurs entourages, familles, amis pour confier le jeune qd ils ont un empêchement ou besoin de se retrouver un peu. certains hébergent pendant leur semaine sans enfant quand ils sont en garde alternée, d’autre au contraire pendant leurs vacances uniquement. A chacun de trouver la façon et l’engagement qui lui convient.

 

Les hébergeurs sont aussi bien des étudiants avec un clic clac, que des familles avec une chambre d’amis, des mères seules avec leurs enfants, ou des jeunes couples sans enfants, des célibataires en colocation, des familles recomposées…

 

Nous nous engageons pour offrir un lit, même d’appoint, un repas si possible, un petit déjeuner, une douche chaude…

le reste ( accueil et activités en journée, apprentissage de la langue, aide à l’accompagnement administratif, soutien affectif, ou financier etc…) est selon la possibilité et l’envie de chacun, c’est un plus et absolument pas une obligation, les associations sont actives aussi sur ces problématiques et les hébergeurs du collectif peuvent vous partager leurs ressources, liens et contacts pour cela...

 

Si vous êtes tenté par cette aventure humaine à la fois impressionnante et très simple, mais aussi très riche, envoyez nous vos coordonnées à: hebergement-solidaire-mie-[email protected]

 

Nous vous mettrons en relation avec d’autres hébergeurs pour répondre à vos questions.

 

Mettez ensuite vos premières disponibilités dans ce tableau: https://frama.link/MIE_NANTES

 

Nous vous mettrons en relation avec un jeune, et son hébergeur précédent si possible, un hébergeur expérimenté sinon.

 

merci pour eux!

 

si vous ne pouvez pas heberger, il existe d'autres façons de les aider:


- En faisant du sport hors club avec eux (les club et asso de sport ne leur sont pas accessibles sans autorités parentales et ni licence, c'est à la discretion des clubs, si vous pensez en connaitre un susceptible de les accueillir, merci de nous envoyer un mail à hebergement-solidaire-mie-[email protected])
- En proposant des activités en semaine
- En donnant des cours de français
- En finançant leurs repas chez un hébergeur ayant peu de moyen
- En finançant un abonnement de telephone
- En finançant une carte de transport
- En donnant des fringues (dans l'air du temps, l'ado est coquet ,-)
- En finançant leur scolarité dans une ecole privée qui accepte de les scolariser. l'ecole publique leur étant fermée pendant la durée du recours malgré la très forte motivation de nombre d'entre eux

 

- En les parrainant (créer un lien régulier, protecteur et émancipateur)

 
Camille, pour le collectif des hébergeurs solidaires.
 

nous contacter: hebergement-solidaire-mie-[email protected]


Expire le: 8 05 2018